La supervision de coachs, de dirigeants et des professionnels des métiers de l’accompagnement de la relation

Si le coaching, comme la plupart des métiers de l’accompagnement, exige le recours à un dispositif de supervision, cette démarche professionnelle trouve complétement sa place auprès de dirigeants et de leaders d’organisations.

De quoi s'agit-il ?

Le terme « supervision » a un sens différent lorsqu’il est utilisé dans notre contexte : il ne fait pas référence à l’acte de gérer ou de contrôler le travail de quelqu’un. D’ailleurs, le superviseur n’est pas présent lorsque le supervisé est dans son activité. Dans notre contexte, la supervision est tout d’abord un soutien et un moyen de développement de la pratique professionnelle. Elle se veut à la fois résolutoire et un apprentissage. La supervision s’appuie sur des situations concrètes et quotidiennes amenées par le supervisé : elle lui permet de réfléchir sur son fonctionnement professionnel et d’approfondir la connaissance de soi.

 

La supervision se fonde sur l’intégration de l’expérience et amène à s’interroger sur ses attitudes, ses paroles, ses perceptions, ses émotions et ses actions. Elle aide à développer la lucidité et la prise de distance afin de mieux gérer les situations complexes.
Afin d’assurer un degré élevé de prise de conscience, de maturation et d’assimilation, la supervision, essentiellement réflexive, se déroule dans la durée avec des séances rythmées de façon régulière.

 

Ainsi dans un cadre structurant et soutenant, elle permet :
– De proposer un espace de ressourcement et de réflexivité qui, sans être thérapeutique, offre la possibilité d’un travail sur soi et sur ses pratiques professionnelles en ajustant progressivement sa posture
– D’affiner la qualité de son geste professionnel (postures, éthique, processus)
– De prendre du recul sur les relations et sur les situations délicates rencontrées
– De « poser » son identité professionnelle, de regarder son propre parcours, d’identifier de nouvelles aspirations et explorer de nouvelles voies
– D’évoluer dans un mode d’échange et de partage avec une dimension de conseil face aux situations complexes.

Dans quelles situations avoir recours à une supervision ?

Exemples de supervision de dirigeant

  • Développer un leadership éthique : Pour répondre aux enjeux de de pérennité de nos organisations, les leaders doivent non seulement se préoccuper des résultats économiques mais tout autant de l’impact de leurs actions sur les parties prenantes et notamment les personnes qui constituent les équipes, les clients, les fournisseurs et l’environnement.
  • Bien réussir la cession de son entreprise : Un dirigeant propriétaire de son entreprise souhaite préparer/assurer la cession de son entreprise dans les 3 à 5 ans.
  • Rompre la sensation d’isolement, prendre un temps de ressourcement
    Un dirigeant d’entreprise sent nécessaire de s’extraire de son quotidien et recherche dans un cadre soutenant et une relation de confiance entre pairs l’opportunité de la prise de recul sur lui-même et sur les enjeux stratégiques de l’entreprise.

Exemples de supervision de Coach

  • Un coach peu expérimenté s’est laisser « prendre » émotionnellement par l’injustice que vit le coaché dans les relations avec ses collègues et il se demande comment dénouer cette situation.
  • Un coach rencontre un point dur dans un coaching où il nourrit un sentiment de culpabilité depuis 2 séances et il sent bien qu’il est perturbé dans sa stratégie de coaching
  • Un coach expérimenté ressent depuis quelques temps une forme de routine voire de lassitude dans la conduite de ses coachings et il se demande comment retrouver de la motivation, du plaisir

Exemples de supervision de consultants ou d’accompagnants
professionnels de personnes ou d’organisations

  • Un médiateur se trouve pris dans la complexité de la situation que vit une personne qu’il accompagne dans la résolution d’un conflit avec son responsable hiérarchique.
  • Un consultant RPBO©(Reconstruction Post Burn Out) ne constate aucun progrès chez la personne qu’il accompagne et se demande comment il doit agir.
  • Un consultant après avoir posé un diagnostic d’organisation du travail se retrouve pris entre la direction qui demande la mise en place de changements concrets et le personnel qui réclame de la formation face aux évolutions demandées.

Les étapes clés

De quel type qu’elle soit la supervision fait l’objet d’un contrat de supervision qui fixe le cadre de l’accompagnement (cf Charte déontologique PSF – Professional Supervisors Fédération).

Supervision individuelle

Dans ce processus, un superviseur en exercice formé et certifié rencontre le supervisé en tête-à-tête, en personne ou à distance.

Chaque séance dure entre 1 et 2 heures selon le besoin, la matière apportée par le
supervisé.

Supervision collective

La supervision est collective lorsqu’il y a plus d’un supervisé dans la session et qu’elle est dirigée par un superviseur.

L’un des avantages de ce format est que les supervisés bénéficient de l’apport des uns et des autres, ainsi que de celui du superviseur. Le rôle du superviseur est d’engager l’intelligence collective du groupe.

Nos consultants

Philippe Tixier Coach et formateur à Clermont-Ferrand, Lyon et région Auvergne Rhône Alpes

Philippe TIXIER

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