Si le terme burn-out appartient désormais au vocabulaire courant, c’est bien le signe d’un stress et d’un mal-être récurrents qui s’expriment dans le monde du travail. Pour autant, la réalité de ce syndrome d’épuisement professionnel est mal connue. De quoi parle-t-on exactement lorsque l’on évoque le burn-out ? Qui est concerné et comment peut-on le détecter afin de le prévenir ? C’est ce que nous vous proposons d’aborder dans ce premier article de notre dossier consacré au burn-out et à la reconstruction des personnes qui l’ont vécu.
Le burn-out est la manifestation d’un épuisement professionnel émotionnel. L’OMS en parle comme d’un syndrome lié à un stress chronique au travail, et non pas comme d’une maladie. Le registre de l’OMS précise que le burn-out se caractérise entre autres par un « sentiment d’épuisement » et une « efficacité professionnelle réduite ».
Selon Sonia Lupen, Directrice du Centre d’études sur le stress humain au Canada, il s’agirait d’un « dérèglement de l’organisme », dont le processus implique le système hormonal. Elle met notamment en cause le cortisol, souvent appelé « hormone du stress » qui, lorsqu’il est sécrété en quantité trop importante et de façon répétée, ne peut plus être éliminé de manière satisfaisante par l’organisme. Les processus naturels du corps comme le sommeil, la digestion et le métabolisme se dérèglent jusqu’à un seuil d’effondrement correspondant au burn-out à proprement parler.
Vous ne le savez peut-être pas, mais vous connaissez au moins une personne dans votre entourage qui a été confrontée un jour à ce processus d’épuisement physique et psychique qui peut conduire au burn-out. En effet, une étude réalisée en mars 2022 par le cabinet Empreinte Humaine estimait à 2,5 millions le nombre de salariés concernés par la détresse psychologique au travail ou en situation de burn-out avérée. Cela représente 34 % des salariés en activité !
Ce chiffre inquiétant conforte l’idée que nous sommes tous concernés par le sujet. Soit parce que nous sommes nous-mêmes en souffrance dans notre contexte professionnel, soit parce que nous côtoyons des personnes qui le sont.
Lors de leurs interventions au cœur des entreprises, les consultants d’IDAE sont régulièrement amenés à accompagner des personnes proches de l’épuisement émotionnel. Afin de pouvoir les aider lorsque la formation et le coaching ne suffisent plus, IDAE a rejoint le réseau RPBO© qui œuvre pour la reconstruction post burn-out et le bien-être au travail.
Certains signes peuvent et doivent alerter sur l’imminence du burn-out.
En premier lieu, un contexte professionnel complexe, des ambiguïtés sur les responsabilités que le salarié exerce, des contradictions dans les consignes données ou la surcharge de travail représentent un terreau propice à l’émergence du burn-out.
Lorsque le collaborateur y réagit par un surengagement, quitte à augmenter de lui-même son temps de travail pour atteindre ses objectifs, de l’anxiété, du cynisme, des conflits avec les collègues ou la hiérarchie et de l’irritabilité peuvent apparaître. L’impression de vivre constamment sous tension, de ne « plus y arriver » alors que l’on fournit tous les efforts nécessaires et le repli sur soi sont des signes qui doivent interroger.
La personne qui vit ses manifestations n’est cependant pas toujours en capacité de prendre le recul nécessaire pour identifier les signes avant-coureurs du surmenage. Ce sont souvent les proches – famille, amis, collègues – qui sont le plus à même de les repérer. D’autant que l’arrivée du burn-out s’accompagne fréquemment d’une attitude de déni. Le cerveau refuse en quelque sorte d’écouter les signaux corporels et psychiques de danger.
Lorsque le mal-être en lien avec le stress au bureau tend à s’installer et à empiéter sur la vie privée, il est grand temps d’agir : prendre conseil auprès d’un professionnel de santé ou d’un consultant spécialisé s’impose. Celui-ci peut aider à la prise de conscience et à l’identification des facteurs rendant une situation toxique.
Un arrêt maladie ou un congé peuvent permettre au travailleur épuisé de reprendre des forces. Mais il est impératif d’interroger le contexte de travail afin d’envisager des changements, sans quoi l’état émotionnel et physique du collaborateur peut se dégrader, l’entraînant de nouveau dans la spirale du burn-out.
Vous vous sentez en situation de souffrance au travail ou d’épuisement professionnel ? Notre mission est de vous aider à surmonter cet épisode ou à vous reconstruire après un burn-out. Nous vous invitons à nous contacter pour échanger ensemble à ce sujet.
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